Bon on n'y est pas encore mais presque. Et je n'aime pas trop ce réveillon. D'abord, parce que la majorité de ces réveillons n'a pas été agréable pour moi, excepté quelques uns. Mais s'ils l'ont été, c'est que justement ces réveillons-là étaient différents: on a réveillonné pour se retrouver entre amis, le nouvel an est passé en second plan.
Puis souvent, ce réveillon me laisse un goût amer. On dit adieu à une année en espérant que celle qui arrive soit meilleure (ce qui est normal), on fait un trait sur le passé comme si cela était possible. Mais en fait c'est une continuité. On change juste d'année. Tous les jours, on change de chiffre, à chaque fin de mois, on en recommence un nouveau: alors pourquoi on ne fête pas ces changements-là. D'accord, on change de chiffre mais bon, faut pas non plus exagérer. La célébration de la fin d'une guerre est plus importante à mes yeux. J'ai l'impression que c'est surtout commercial, tout est rythmé par les offres commerciales mais ça, ça fera l'objet d'un autre récit.

De plus, c'est à partir de ce premier jour que l'année entière se déciderait. On prend des résolutions, pourquoi attendre le jour de l'an pour en prendre.

Et ce qui me rend amère surtout, c'est l'hypocrisie qui règne sur cette période. Tout le monde, il est beau, il est gentil. On se souhaite la bonne année même si on se connaît pas; on se souhaite bonheur, prospérité et bonne santé. Puis le lendemain, on va se tirer dans les pattes. On va de nouveau se jalouser, se trahir, se battre, se critiquer, médire, et même se tuer. Alors là, la bonne année souhaitée, elle me fait bien rire ...jaune.
Alors tout de même, je vais souhaiter la bonne année à ceux qui vont me la souhaiter, comme on dit bonjour, par respect et politesse, parce que je suis bien élevée comme on dit; mais ce sera dans le même ton que celui qu'on m'aura dit.

Juste une chose, je souhaiterais, sincèrement et du fond de mon cœur, la bonne année à ceux que j'aime et que je respecte. Ils se reconnaîtront.